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Dans la nature, la truffe apprécie tout particulièrement les conditions d’éclairement au sol intermédiaires que l'on trouve dans les pré-bois, forêts de faible densité, lisières, taillis, "landes à moutons"…

Dans ce milieu, elle est toujours accompagnée d'une escorte végétale spécifique : ligneux, herbacées, aromatiques ...

Cette flore indique très souvent la prédisposition du terrain, son aptitude, à la production de truffes.
 
Les plantes associées à la présence de la Truffe à l'intérieur du brulé :
Par exemple et d'une façon non exhaustive, relevons ainsi l'érable de Montpellier, le cerisier Sainte-Lucie, le genévrier, l'épine noire, l'églantier ou encore le brome érigé, le brachypode rameux, la fétuque ovine, le thym, la lavande et plusieurs variétés de sédums.
 
  • Alisier blanc
  • Pourtant et lorsque le mycélium de la Truffe se développe dans le sol, afin de limiter la concurrence autour de ses futurs carpophores, il appauvri fortement la végétation avoisinante par un phénomène d'oxydation qui joue un peu le rôle d'un herbicide.

    C'est cette zone de végétation réduite, plus ou moins circulaire autour du lieu de production, que l'on appelle le brûlé.

    Les mécanismes biotiques interagissant dans ce périmètre ne sont pas encore connus mais ils matérialisent les liens entre la Truffe et les populations végétales de son écosystème.
  • Aubépine
  • Bourdaine
  • Ces liens ne sont pas uniquement l'expression d'une compétition destinée au captage exclusif des ressources disponibles car les effets du brûlé sur les variétés floristiques s'y trouvant sont très variables.

    Certaines y périssent irrémédiablement alors que d’autres ne semblent absolument pas y être sensibles, certaines sont susceptibles d'être colonisées par la truffe, d'autres non (les herbacées et variétés arbustives non-ectomycorhiziennes).

    La recherche commence à s'intéresser à ces interactions végétales.
  • Brome érigé
  • Carex de Haler
  • Elle suppose, pour certaines, des effets symbiotiques, stimulants, sur le développement et la concentration du mycélium.

    Plus pragmatiquement, ceux-ci sont d'ailleurs connus depuis longtemps par les trufficulteurs.

    Rappelons à nouveau les observations d'un des pères de la trufficulture A. de Bosredon qui notait déjà en 1887 dans son manuels de trufficulture : " il existe des arbustes qui, sans être producteurs eux-mêmes, secondent si heureusement l’action des arbres truffiers, que s’il s’en trouve dans leur voisinage, ce sera toujours au pied de leur tronc, ou près de leur racines que les tubercules viendront se former".
  • Cerisier Ste Lucie
  • Églantier
  • Ainsi et même si les processus impliqués restent encore mal compris, quelque chose de bénéfique, de positif, se crée entre cette flore typique et la truffière.

    Nous ne préconisons pas autre chose que de respecter cet équilibre qui fonctionne si bien dans la nature.

    De ne pas retirer les strates végétales existantes dans la plantation, voire d'orienter la mosaïque floristique de la truffière et si besoin, la compléter.
  • Fétuque
  • Genévrier commun
  • Bien sûr et dans le cas des immenses vergers truffiers la standardisation ne permet pas facilement cet ajustement mais il faut noter que quelques exploitants essaient quand même de combiner la culture de variétés aromatiques ou médicinales sur l'inter-rang.

    A défaut de permettre un revenu complémentaire direct cela permet d'entretenir un revenu indirect avec des ruches à miel.

    Pour plus d'information sur le sujet, vous pouvez faire lecture de la thèse d'
    Élisa Taschen , soutenue en juin 2015 et qui accorde toute sa seconde partie aux interactions végétales et leurs effets positifs sur la truffe.
  • Lavande vraie
  • Pommier sauvage
  • Ainsi que d'un article de l'INRA qui reconnait le rôle du cortège végétal accompagnateur dans la biodiversité d'une truffière, Trufficulture et aménagement durable des territoires - une première réflexion pour des expérimentations innovantes.

    L'ouvrage d'Adolphe Châtin, expert français de la Truffe au XIXs :
    Étude des conditions générales de la production truffière.
    Nota :
    Désormais tombé dans le domaine public, ne vous privez pas de la lecture de ce livre passionnant traitant de botanique et de trufficulture mais surtout riche d'un très grand travail d'observation et de témoignages de producteurs de l'époque.
  • Prunellier
  • Sédum
  • Pour les visiteurs spécialement intéressés par le sujet des plantes associées à la présence de la truffe ou favorisant sa virulence, la brochure livre toutes les observations des caveurs et dresse une liste complète des végétaux aux alentours desquels se faisaient les meilleures récoltes.

    Et pour terminer, un bulletin de l'Académie de Lorraine, dans lequel les auteurs (J.C Pargney et G. Meunier) conseillent de reconstituer ce biotope bio-diversifié dans un nouveau type de truffière :
    Les haies truffières
  • Thym
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